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Les études
Pour construire et exploiter un parc éolien, il est nécessaire d’obtenir une Autorisation environnementale, qui vaut permis de construire, et autorisation d’exploiter au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Une étude d’impact doit notamment être réalisée. Celle-ci comporte différents volets détaillés ci-dessous.
L’étude environnementale
L’étude environnementale repose à la fois sur des études bibliographiques (documentation sur les zones protégées, réglementation, données associatives) et sur des investigations de terrain (recensement d’espèces végétales et animales).
Cette étude est réalisée sur un cycle biologique complet (un an). Elle permet d’établir les impacts potentiels du projet sur l’environnement, avant de proposer des mesures pour éviter, réduire ou compenser ces impacts. L’objectif final est de concevoir le projet de moindre impact environnemental.
Pour le projet de éolien de la Souche, l’étude faune/flore et l’étude sur les zones humides ont été réalisées par Envol Environnement, un bureau d’études indépendant. L’étude d’impacts sera réalisée par ATER Environnement. L’ensemble sera consultable durant la phase d’enquête publique.
Zoom sur : les serrations
Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses que n’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années.
Des nouveautés telles que les systèmes de serration (« peignes » présents sur les pales visant à casser le bruit lors de la rotation) et l’utilisation de plus de matières phoniquement absorbantes ont permis de réduire considérablement le bruit généré par les parcs éoliens.
L’étude acoustique
Cette étude permet de s’assurer que le bruit des éoliennes reste inférieur aux seuils légaux prévus par la réglementation française (la plus stricte d’Europe). Elle repose sur la notion d’émergence sonore, différence de bruit entre une éolienne en fonctionnement et une éolienne à l’arrêt. Le niveau sonore est mesuré en prenant en compte les bruits de la nature, des infrastructures de transports et des activités diverses.
La réglementation impose au développeur de ne pas dépasser un bruit ambiant (incluant le fonctionnement des éoliennes) de 35 décibels. Au-delà de ce niveau sonore, le bruit des éoliennes est restreint suivant les moments de la journée :
- Diurne (7h-22h) : L’émergence ne doit pas dépasser 5 décibels ;
- Nocturne (22h-7h) : L’émergence ne doit pas dépasser 3 décibels.
À la construction du parc une nouvelle campagne de mesure est réalisée pour vérifier que le parc est bien conforme à la réglementation. Si, dans certaines conditions (vitesse, direction du vent, heure) les seuils sont dépassés, un plan de bridage (arrêt ou ralentissement de la machine) sera mis en place. Ce plan de bridage est inscrit dans le dossier de demande d’Autorisation Environnementale.
Pour le projet de parc éolien de la Souche, l’étude acoustique a été réalisée par le bureau d’études indépendant Sixense Engineering et sera consultable durant la phase d’enquête publique.
L’étude de vent
La ressource locale en vent est un facteur déterminant dans la conception du projet éolien : choix du modèle, nombre, implantation. C’est pourquoi des appareils de mesure des vents sont installés sur le terrain. Les données récoltées sont ensuite interprétées et corrélées avec les données météorologiques de long terme, de manière à évaluer au plus juste la production potentielle d’un parc éolien et à optimiser l’implantation.
Un mât de mesure a été installé en février 2021 afin de recueillir des données locales. Ce mât de mesure, d’une hauteur d’environ 100 mètres, est équipé de plusieurs types d’instruments de mesures, à différentes hauteurs : des girouettes (direction du vent) et anémomètres (vitesse du vent). Des micros à ultra-sons y sont également installés durant certaines périodes de l’année, afin de compléter les données de l’étude faune et flore sur l’activité des chauves-souris en altitude.
L’étude paysagère
L’étude paysagère analyse l’état initial dans lequel s’inscrit le projet de parc éolien de la Souche : présence ou non de monuments historiques, de sites emblématiques, structure naturelle, relief, géologie, hydrographie, etc. Ce diagnostic paysager s’effectue autour de quatre échelles correspondant chacune à des perceptions différentes :
- Le « grand territoire » ;
- L’aire d’étude éloignée (environ 15 km autour de la zone étudiée) ;
- L’aide d’étude intermédiaire (environ 4 km autour de la zone étudiée) ;
- La zone d’implantation potentielle.
42 photomontages (simulations de l’impact visuel des éoliennes) ont été réalisés depuis des points de vue notoires, afin d’estimer la visibilité du parc. Ces photomontages et leur analyse sont entrés en compte dans le choix de l’implantation finale, et ont permis d’élaborer des mesures visant à réduire l’impact (plantations, etc.). Pour le projet de la Souche, l’étude paysagère a été réalisée par le bureau indépendant ATER Environnement. Les photomontages seront consultables lors de l’enquête publique. Une partie est consultable à la page présentant l’implantation.